L'assurance médicament obligatoire au Québec

Comprendre l'enjeu de l'assurance médicament dans votre budget est-il pertinent de maintenir cette loi au final qui va s'enrichir le citoyen ou les cies d'assurance ?

11/4/20253 min read

L’assurance médicaments obligatoire au Québec : une protection ou une contrainte injuste ?

Au Québec, chaque citoyen doit obligatoirement être couvert par une assurance médicaments — soit par le régime public de la RAMQ, soit par un régime privé offert par un employeur ou une association. C’est une exigence inscrite dans la Loi sur l’assurance médicaments. En théorie, cette mesure vise à garantir que tous les Québécois aient accès aux médicaments nécessaires pour maintenir leur santé.

Mais cette obligation, est-elle réellement au service du citoyen ? Ou bien est-elle devenue une contrainte financière déguisée en mesure de protection ?

⚖️ Le principe de base : une couverture universelle obligatoire

Le gouvernement du Québec impose que toute personne résidant dans la province plus de six mois soit inscrite à un régime d’assurance médicaments.

  • Si vous avez accès à une assurance privée (par votre employeur, syndicat ou regroupement professionnel), vous devez y adhérer.

  • Si vous n’y avez pas accès, vous devez vous inscrire au régime public de la RAMQ.

Autrement dit, il n’existe pas d’option pour refuser toute assurance ou pour payer directement de sa poche ses médicaments. Même une personne en excellente santé, qui ne consomme aucun médicament, doit cotiser au régime public ou payer une prime privée.

💰 Une mesure coûteuse pour beaucoup de citoyens

Cette obligation a un coût réel :

  • Les cotisations au régime public peuvent atteindre plus de 700 $ par an (selon le revenu).

  • Les régimes privés, eux, peuvent coûter encore plus cher, surtout pour les familles.

  • Et, bien sûr, il faut ajouter à cela les taxes et impôts déjà versés pour financer le système de santé.

Ainsi, même si un citoyen souhaite prendre la responsabilité de ses propres dépenses médicales, il n’a aucune liberté de choix. Il est contraint de payer pour un service dont il n’a peut-être jamais besoin.

🧩 L’argument du gouvernement : solidarité et accès universel

Les autorités justifient cette obligation par le principe de solidarité collective.
Le régime public permet de mutualiser les coûts des médicaments pour que personne ne soit laissé sans couverture. Cela vise à éviter qu’une personne doive choisir entre sa santé et son portefeuille.

Mais dans la pratique, ce système mixte — moitié public, moitié privé — n’assure pas une véritable équité :

  • Les régimes privés coûtent souvent plus cher et varient selon les employeurs.

  • Le régime public offre une couverture minimale, avec des franchises et coassurances qui peuvent être lourdes.

  • Les contribuables se retrouvent donc doublement imposés : d’un côté par leurs primes, de l’autre par leurs impôts.

🚫 Un manque de liberté de choix

Le cœur du débat n’est pas de savoir si l’assurance médicaments est utile (elle l’est, pour beaucoup), mais si elle doit être obligatoire.
Dans une société libre, un citoyen devrait avoir le droit de :

  • refuser une assurance publique ou privée ;

  • gérer ses propres dépenses de santé ;

  • choisir une couverture alternative, plus adaptée à ses besoins.

Imposer une assurance universelle, c’est supposer que l’État sait mieux que chaque individu comment il doit se protéger. Cette logique paternaliste limite la responsabilité personnelle et accentue la dépendance au gouvernement.

🧾 Une réforme à envisager

Au lieu d’imposer un modèle unique, le Québec pourrait :

  • permettre une adhésion volontaire à l’assurance publique ;

  • encourager la concurrence entre assureurs privés pour faire baisser les prix ;

  • offrir des crédits d’impôt à ceux qui choisissent de se protéger autrement ;

  • ou même permettre une sortie complète du régime pour les citoyens qui le désirent.

Ces ajustements redonneraient de la liberté de choix, tout en maintenant une protection pour les plus vulnérables.

🗣️ En conclusion

L’intention derrière l’assurance médicaments obligatoire est noble : protéger tout le monde contre les coûts des médicaments essentiels. Mais en réalité, cette obligation ne protège pas la liberté ni le portefeuille des citoyens.

Un véritable système juste serait un système basé sur le choix, pas sur la contrainte. Le citoyen devrait pouvoir décider s’il veut être assuré, comment, et à quel prix.

Marc Thériault

marctheriault67@gmail.com